La Charité
La charité est un terme qui n’est plus trop employé dans notre langage courant, plus même par ceux qui mendient et qui jadis nous interpelaient par un “la charité, messieurs, dames”, une autre façon de nous dire “à votre bon cœur”.
Il faut dire que la charité, lorsqu’on voit des émissions comme le téléthon, semble être devenue une action médiatique, préparée à grand coup de publicité plutôt qu’un simple acte spontané, un élan du cœur. Beaucoup d’œuvres dites caritatives passent maintenant par le média publicitaire pour obtenir les fonds nécessaires à leurs actions et l’on est en droit de se demander si nous ne sommes pas, diablement, éloignés de ce qu’est vraiment la charité.
La charité c’est tout simplement avoir du cœur, avoir le cœur ouvert. Et si nous regardons bien le tableau actuel dans notre société, l’image générale qui en ressort est bien une absence de cœur puisqu’il faut inciter les gens par l’apitoiement ou la culpabilisation pour qu’ils acceptent de soutenir des œuvres caritatives.
Il est clair que dans ce domaine, puisque, nous l’avons vu en approchant l’avarice, notre société souffre donc d’un grave symptôme de pauvreté dans un pays qui est dit riche. Quel paradoxe n’est-ce pas?
Pourtant, en revoyant ce qui a été vu au sujet de l’avarice, l’argent n’est pas le seul sujet de pauvreté, et si nous nous sentons pauvres nous aurons beaucoup de mal à partager. Et pour ceux qui sont riches et qui s’attachent à cette richesse pour tenir éloignée leur peur de devenir pauvres un jour, le partage va aussi être difficile.
Pour pouvoir vraiment partager il faut se sentir riche mais aussi sentir que cette richesse est inépuisable, qu’elle est là et le demeurera. Il est donc clair qu’il de s’agit pas de biens matériels car d’expérience nous savons tous que ces biens peuvent être amenés à disparaître. Pourtant nous avons tous rencontré des gens qui avaient peu mais partageaient quand même et, inversement, des gens qui avaient beaucoup mais ne pouvaient rien lâcher.
De quelle richesse s’agit-il donc?
Et bien tout simplement des trésors en notre possession, ceux que nous avons reçu en tant qu’enfants de Dieu, en tant qu’héritiers de nos parents originaux, c’est à dire les dons et qualités qui nous ont été légués de par notre divine source, notre lignée divine : le royaume de Dieu est au dedans de nous, tout simplement.
Et là nous avons des richesses inépuisables dont nous sommes, malheureusement inconscients car tout a été fait pour que nous le soyons.
Pourtant, nous avons tous des dons et nous sommes tous riches, immensément riches.
Les vraies richesses ne sont pas dehors, mais dedans. Une fois encore il nous faut remettre les choses à l’endroit. Et pour les découvrir il nous faut cesser de pêcher en nous croyant pauvres et en nous comportant en avares. C’est alors que va s’ouvrir une belle porte. Elles le sont toutes mais celle-ci a quelque chose de particulier car c’est la porte du cœur.
En cessant d’être avare nous allons donner et plus nous allons donner plus nous allons contacter nos propres dons, notre propre richesse. Nous n’aurons plus aucun problème à être charitables.
En ôtant tous les programmes qui font de nous des indigents, les peurs de manquer qui nous ont été inculquées, nous allons voir apparaître la source de notre richesse et nous allons voir que cette source est inépuisable.
Cessons donc de nous déguiser en mendiants, mendiants de le l’amour, mendiants de l’estime, mendiants de l’abondance, mendiants de connaissances. Il est temps de quitter aussi ces vêtements-là et d’avancer nus, ou plus exactement d’avancer avec nos vrais habits, nos habits de lumière.